La loi de la jungle

Les animaux sont vraiment déjantés... C'est une constatation que les visionnages de très (de trop, peut être) nombreux documentaires animaliers m'ont révélé comme une évidence.

Les plantes ça va... c'est tranquille, on a le temps de voir venir, c'est parfois un peu collant mais ça vous saute pas non plus sur le râble à l'improviste. Dans l'ensemble c'est pas trop chiant.

Mais les bêtes... franchement... Elles sont intenables, barges, inquiétantes, bizarres, mal polies, de mauvais poils, folles, dangereuses, sales, souvent menteuses ou de mauvaise foi... je crois que je n'aurais jamais assez de qualificatifs pour les décrire et dénoncer leurs trop nombreux défauts.

Oh bien sur, vous me direz : "et les vidéos de chatons mignons sur Youtube, hein, les chatons mignons ?" Ouais, ben moi je dis, les chatons ce sont les arbres qui cachent la gentille forêt ! D'ailleurs pour vous en convaincre, imaginez la forêt vierge sans les animaux... un paradis j'vous dis !

Non, les bêtes ne connaissent qu'une seule loi - la loi de la jungle - et si vous n'êtes pas convaincus, alors lisez les pages de cette BD.

Pour consulter toutes les planches plus facilement, vous trouverez un sommaire complet de ce blog en bas de cette page.


Manger comme un porc


La loi de la jungle - 17

Bon, tout cela mérite quelques points d'éclaircissement :

Il faut avoir à l'esprit que l'on mange tout dans le porc… Des oreilles jusqu'aux pieds… Mais tout le monde n'aime pas.
Ensuite, l'expression "à l'envoi"… Quand le plat est terminé et prêt à être envoyé en salle, certaines recettes demandent une dernière action. Genre, "ajouter un filet de citron, à l'envoi" ou "crémer, à l'envoi" – on ajoute au dernier moment de la crème à une sauce, on touille et c'est prêt.

Puis, les menus m'ont toujours fait rire dans certains établissements, même si la cuisine requiert une certaine forme de poésie… Idem pour les maîtres d'hôtel lorsqu'ils vous fournissent une explication. Le pire, ce sont certains sommeliers qui seraient capables de se tromper sur la qualité d'un champagne à l'aveugle, mais qui vous fournissent une série d'expressions jargonneuses longue comme mon bras.

Enfin, "c'est un plat qui raconte une histoire", font partie de ces nombreux snobismes culinaires popularisés par les émissions du style Top Chef. Un plat ne doit pas être en premier lieu "bon" voire "très bon" – il doit "raconter une histoire"… Ce à quoi je réponds très concisément "tu parles, Charles!".

Pour finir, un clin d'œil par omission (dans le sens où je n'ai pas, bien entendu, appelé mon chef "Simon") à "Chef Simon", qui tient entre autres un blog culinaire de très grande qualité… Ses plats ne racontent pas une histoire, ils ne sont pas bons parce qu'il rajoute du caviar ou une tonne de foie gras dans toutes les sauces, ils sont bons parce qu'il respecte, comprends et explique les techniques et les processus chimiques de la cuisine avec soins et patience. Il vous dit même quel morceau de musique doit être écouté quand vous faites la recette – et ça va de Pink Floyd au Métal Hurlant en passant par Mendelssohn. http://chefsimon.lemonde.fr/

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